Traffic manager : un métier en plein essor
Malgré les nombreux outils de marketing qui existent aujourd’hui, beaucoup de sites peinent encore à générer du trafic. Lorsqu’il y a peu de visiteurs, forcément il y a peu de clients. Ce n’est sans doute pas le souhait des entreprises qui lancent nouvellement leurs sites internet. Afin d’inverser cette fâcheuse tendance et d’augmenter considérablement le nombre de visiteurs sur votre plateforme, vous pourriez avoir besoin des services d’un traffic manager.
Focus sur le métier de traffic manager
Également appelé chef de projet Référencement/Affiliation, chargé d’acquisition, ou encore Analyste de trafic, le traffic manager est un professionnel de la gestion des flux d’internautes. C’est une personne chargée d’acquérir des nouveaux contacts. Il augmente la visibilité et le chiffre d’affaires des sites dont il a la charge. L’analyste de trafic a plusieurs missions dont certaines ont une grande importance pour les sites web.
Missions principales du traffic manager
Véritable expert de la publicité et du marketing, l’analyste de trafic se charge principalement d’animer les campagnes publicitaires. Les campagnes publicitaires constituent normalement la première source de revenus de la plupart des sites web. Pour accomplir sa mission, le traffic manager utilise généralement plusieurs outils. Il peut utiliser par exemple des pop-ups (petites fenêtre surgissantes) pour convertir facilement les visiteurs. Il a parfois besoin d’autres outils tels que :
- Skyscrapers (publicités verticales sur une partie de l’écran de l’internaute)
- Landing pages
- Expand banners ou bandeaux horizontaux, etc.
Le chargé d’acquisition gère parfois aussi l’achat des espaces publicitaires en prenant soin de ne pas dépasser le budget alloué. Pour réussir toutes ces tâches, il doit effectuer une veille concurrentielle et technologique afin de ne pas perdre de vue les évolutions dans le secteur de la publicité. Ainsi, il doit pouvoir proposer des solutions marketing pour augmenter le trafic d’une plateforme web lorsque cette dernière manque de visibilité. Plus généralement, les principales missions du traffic manager se résument à ces points :
- Élaboration de la meilleure stratégie pour acquérir des leads ;
- Définition d’un budget multi-leviers ;
- Pilotage et suivi des différents leviers d’acquisition non-pays et payants (e-mailing, SEO, SEA, social ads, display, etc.) ;
- Analyse et tracking du ROI des campagnes et de la performance ;
- Négociation avec les agences marketing digital et les régies publicitaires ;
- Analyse des comportements des internautes et des innovations des concurrents.
Formation requise pour devenir traffic manager
Selon la taille et le portefeuille de l’entreprise, l’activité du trafic manager peut varier. Dans une TPE ou une PME, l’analyste de trafic peut cumuler plusieurs fonctions : content manager, webmarketeur, community manager, etc. Dans les grosses boîtes, il peut, en plus de toutes les fonctions citées précédemment, encadrer le personnel à l’usage des outils de marketing. Il est donc primordial d’avoir une bonne formation avant d’exercer cette profession.
En général, le traffic manager a une formation généraliste supérieure dans le marketing, le commerce ou la communication. Aujourd’hui, beaucoup de personnes ayant un Bac + 2/3 en informatique ou un Bac + 5 dans une école de commerce se lancent dans le métier. Si une formation est requise pour devenir analyste de trafic, certaines compétences techniques s’avèrent cependant nécessaires. Un bon traffic manager doit être familier aux différents langages informatiques. Il doit très bien maîtriser les outils de tracking (Google Analytics par exemple) et de retargeting (Display, Google Adwordws, Criteo, etc.)
Le traffic manager fait également preuve de son savoir-faire en publicité digitale. Pour ce faire, une connaissance plus ou moins parfaite de l’anglais technique est requise. Par ailleurs, pour plus d’efficacité et un meilleur rendement, il doit avoir certaines compétences comportementales : bonnes qualités communicationnelles et relationnelles. Un traffic manager incapable de coordonner une équipe et les actions ne peut évidemment pas avoir de bons résultats. De même, l’analyste de trafic qui n’est ni curieux ni organisé ne réussira pas à atteindre les objectifs marketing de l’entreprise qui l’emploie. En outre, le professionnel doit comprendre l’origine du trafic d’un site et déterminer les leviers qui convertissent le mieux. C’est ainsi qu’il pourra définir une stratégie efficace pour acquérir plus de visiteurs et de potentiels clients.
Les perspectives de carrière
Bien que le métier de traffic manager soit déjà très exigeant, il peut y avoir une évolution vers d’autres métiers plus lucratifs. En effet, selon les besoins, le chef de projet Référencement/Affiliation peut aussi occuper le poste d’E-merchandiser. Il peut se charger de la vente d’espace publicitaire dans une régie ou du planning éditorial au sein d’une agence SEO. Si le traffic manager a 2 à 3 ans d’expérience, il peut devenir Directeur Trafficking. À ce poste, il encadrera une équipe d’analystes de trafic.
Le salaire d’un traffic manager de qualité est peut-être l’une des raisons pour lesquelles ce métier a vraiment le vent en poupe ces dernières années. En effet, en début de carrière, un chef de projet Référencement/Affiliation junior peut viser un salaire annuel minimum de 30 K euros bruts. Avec un profil plus professionnel et 2 à 5 ans d’expérience, le salaire peut grimper à 42 K euros. Les plus expérimentés (6 à 10 ans), quant à eux, peuvent prétendre à une rémunération qui dépasse 45 K euros.