La lassitude technologique : tout savoir à propos

La technologie a pris d’assaut tous les domaines de nos vies. Sans elle, il devient de plus en plus compliqué de communiquer et de recourir aux services du quotidien. Les multiples usages que nous en faisons tous les jours ont fini par susciter en beaucoup de personnes une sorte de fatigue. Oui, les gens en ont plus que marre d’autant dépendre de la technologie et de devoir constamment rester connectés. La pandémie de la Covid-19 a probablement accentué ce sentiment de gêne puisque lors du confinement, il fallait rester connectés. Anxiété, épuisement et tout simplement lassitude technologique. C’est de ce sentiment que nous parlons aujourd’hui dans notre article.

La lassitude technologique, qu’est-ce que c’est ?

La lassitude technologique est un terme utilisé pour désigner un sentiment d’intense fatigue et d’épuisement, provoqué par l’usage intensif des technologies. Cette gêne est occasionnée par une utilisation excessive d’internet, des appareils connectés et électroniques. Parfois, le sentiment de lassitude technologique est provoqué par la surconsommation d’informations ou encore la dépendance aux réseaux sociaux. Ce sentiment met entre autres en exergue les effets négatifs des écrans.

Eh oui, il s’avère que la tech fatigue ses utilisateurs. Si cette sensation de lassitude technologique est une véritable gêne, elle est révélatrice d’un problème sérieux. Celui de la consommation excessive que nous faisons des outils connectés. Une consommation si abusive qu’elle finit simplement par nous étouffer et presque nous dégoûter. Cela se fait ressentir sur tous les plans de nos vies : professionnel, relationnel, physique et émotionnel. Pour inverser la tendance, il est utile de comprendre le phénomène de la lassitude technologique afin d’être en mesure de mieux gérer notre hyperconnectivité et surtout, d’éviter le burn-out.

Quelles sont les causes de la lassitude technologique ?

Nous sommes tous conscients que les écrans et la technologie occupent une place prépondérante dans notre quotidien. En étant constamment confronté à ces outils, il est normal de finir par développer un stress d’origine numérique. Les raisons ici sont multiples. En effet, des chercheurs ont décelé de nombreuses sources de la fatigue technologique telles que le contact visuel excessif, la surcharge cognitive ou encore la perte de mobilité. Le mode de travail hybride (télétravail et présentiel) a par exemple causé de nouvelles habitudes et contribué dans le milieu professionnel à la propagation du mal-être lié au fait d’être ultra-connecté.

La fatigue technologique au travail

Des recherches ont montré que le système de récompense de notre cerveau n’est pas stimulé lorsque nous participons à une réunion virtuelle. Cela a pour effet de nous faire déployer un effort important pour une satisfaction minime. La contradiction entre le fait de “voir les gens” sans « être réellement avec eux » est un autre déclencheur de cette lassitude technologique. En effet, les visages sur l’écran sont parfois trop proches, et cette intimité met notre cerveau en alerte.

De plus, les différents arrière-plans des participants solliciteraient un peu trop notre cerveau pour traiter les informations. Chaque réunion nous fait vivre une petite perte du contact humain qui est pourtant un besoin vital pour chaque personne. Ces petites pertes répétées et quotidiennes nous imposent donc une charge cognitive permanente.

Il s’agit d’un véritable effondrement social. Une réunion virtuelle, c’est l’équivalent d’une rencontre physique au travers de laquelle l’on va rencontrer des collègues, des amis, des amoureux, des parents, de la famille ou bien de simples connaissances. Bien sûr, nous serions débordés dans une telle situation ! Mais, cela reste encore aujourd’hui, la normalité et demeure ce de quoi l’être humain a besoin.

L’absence de limite entre la sphère privée et la sphère professionnelle aggrave également le problème. La présence d’enfants en pleine scolarité qui ont besoin d’une attention particulière, mais aussi d’un soutien scolaire accentue aussi le problème. Les travailleurs, en plus d’être parents, sont aussi devenus des éducateurs, des enseignants et parfois des aidants familiaux, dans un même espace.

Les réunions en visioconférence, qui nécessitent une connexion permanente et une mobilité limitée, entraînent aussi plusieurs troubles de santé physique. Maux de tête, courbatures, douleurs et inconforts liés à la posture assise prolongée sont aussi fréquents.

La lassitude technologique à la maison

La lassitude technologique, également connue sous le nom de “fatigue technologique” ou “technostress” a également des causes domestiques, qui sortent du cadre professionnel. Ces causes sont liées aux interactions quotidiennes avec les dispositifs et les services technologiques présents à l’intérieur du foyer. Voici quelques-unes des principales causes domestiques de la lassitude technologique :

La surutilisation se soldant par une dépendance

Passer trop de temps sur les écrans et les appareils électroniques peut entraîner une sensation d’épuisement et d’isolement. La dépendance aux smartphones, aux médias sociaux et au gaming sont quelques facteurs qui conduisent au technostress.

Les constantes notifications

Dans ce monde hyperconnecté, les notifications sont des sources de distractions sérieuses. Recevoir sans cesse de nouveaux courriels et messages peut entraîner une diminution de la concentration et de la productivité, générant ainsi un sentiment de frustration et d’épuisement.

La charge mentale numérique

Avec Internet, le cerveau humain est appelé à traiter une grande quantité d’informations numériques. Cela s’avère épuisant, aussi bien sur le plan mental qu’émotionnel. Être donc exposé à toutes ces informations peut être accablant.

Se comparer aux internautes sur les réseaux sociaux

Beaucoup de personnes sur les médias sociaux affichent un train de vie affolant. Sur Instagram par exemple, il n’est pas rare de tomber sur des influenceurs dont la vie semble parfaite. Sur LinkedIn qui est un réseau professionnel, parler de ses accomplissements, c’est cela le mot d’ordre. La mise en avant de toutes ces vies “parfaites” sur les réseaux sociaux peut créer un sentiment de comparaison et d’insécurité. Alors, ce sentiment contribuera probablement à générer de la lassitude.

Le manque de temps pour les activités hors ligne

Le contact humain est important. Mais parfois, il devient de moins en moins facile de s’adonner à des activités dans le monde réel. Nous devons cela à notre utilisation excessive de la technologie. En retour, cela empiète sur le temps consacré à des activités traditionnelles telles que les interactions sociales en face-à-face, l’exercice physique ou la détente.

La préservation de la vie privée et la sécurité en ligne

Les enjeux liés à la protection des données en ligne sont une source de stress pour l’internaute lambda. Naviguer et encercler ses activités en ligne tout en craignant les violations potentielles peut causer du stress et de l’anxiété.

La pression de rester connecté

Internet a pris tellement de place dans nos vies qu’il existe une sorte de pression sociale constante sur le fait d’être constamment connecté. Or, rester disponible et en ligne tout le temps devient à long terme accablant. Il s’agit là d’une autre source de lassitude technologique.

Comment faire face à la lassitude technologique ?

Nous avons une bonne nouvelle pour vous. Certes, la technologie est très envahissante, mais, il est possible de surmonter la lassitude qu’elle provoque. Le secret alors, c’est d’adopter de bonnes habitudes et une meilleure hygiène de vie. Nous avons quelques suggestions pour vous, une liste d’habitudes non exhaustive que vous pourrez adapter en fonction de vous.

Définissez des limites

Définir des limites de temps pour l’utilisation des outils technologiques est essentiel pour éviter la surutilisation. Fixez des heures spécifiques pendant lesquelles vous vous engagez à ne pas utiliser d’écrans. Cela influe votre gestion du temps, l’améliorera et impactera la qualité de votre sommeil. On peut aussi supposer que si vous dormez mieux, vous serez plus productif, aurez plus de temps pour passer des moments de qualité et travailler au renforcement de vos relations avec les autres.

Déconnectez-vous régulièrement pour éviter la lassitude technologique

Même quand vous aurez défini des durées de connexion, choisissez de vous déconnecter pendant ces périodes. Vous réduisez le stress lié aux notifications incessantes et cassez votre dépendance à la technologie.  Cela favorise aussi une plus grande concentration, une diminution de l’anxiété et une meilleure relation avec votre entourage.

Priorisez les interactions physiques

Tant que vous le pouvez, privilégiez les interactions en face-à-face. Elles sont le moteur d’une véritable vie sociale et de relations sociales saines. Les échanges physiques vous permettent de capter et d’analyser les signaux non verbaux et des émotions qui ne peuvent être totalement exprimés en ligne. En investissant du temps dans les interactions physiques, vous renforcez les liens et combattez le sentiment d’isolement technologique.

Ayez une ou plusieurs activités physiques

L’activité physique est bénéfique à la fois pour votre santé physique et mentale. Elle vous aide à vous éloigner des écrans, à réduire la sédentarité et à libérer des endorphines qui améliorent votre humeur. En incorporant régulièrement des sessions d’exercice dans votre routine, vous équilibrez donc votre utilisation d’internet.

Pratiquez la pleine conscience

La pleine conscience vous encourage à vivre dans le moment présent. Cela vous aide à réduire le stress associé à la technologie. En effet, rester concentré sur ses sensations, pensées et émotions actuelles vaut mieux que de se laisser submerger par les distractions numériques. C’est une astuce qui renforce les capacités à gérer le stress et à se sentir plus connecté à votre environnement.

Organisez votre espace numérique

Vos écrans ont aussi besoin d’être mieux organisés. Cela consistera à gérer vos applications, en désactivant les notifications non essentielles et en créant une meilleure structure pour vos fichiers et applications. Sur un téléphone par exemple, vous pouvez classer les applications par catégorie, en mettant les réseaux sociaux ensemble et les applications de fitness ensemble.  Ainsi, vous diminuez la confusion et le sentiment d’être submergé par ces différentes plateformes.

Faites des pauses créatives pour lutter contre la lassitude technologique

S’engager dans des activités créatives vous permet de vous éloigner des écrans et de stimuler votre cerveau d’une manière différente. Nous faisons référence à l’art, à l’écriture ou à la musique. Y’a-t-il une chose que vous désirez apprendre ? Un hobby que vous désirez explorer plus souvent ? C’est le moment de vous lancer. Cela ne fera que favoriser la relaxation, la concentration.

Pratiquez le numérisme conscient

Sélectionnez judicieusement les contenus en ligne que vous consommez. Limitez le temps passé à consommer l’actualité négative ou les informations inutiles. Concentrez-vous sur les contenus qui apportent une valeur positive, éducative ou inspirante à votre vie.

Apprenez de nouvelles compétences

Investissez du temps dans l’apprentissage de nouvelles compétences ou de nouveaux passe-temps. Vous aurez l’impression de faire quelque chose d’utile avec internet. Cela renforcera également votre confiance en vous, votre estime personnelle et vous aidera à vous sentir plus accompli.

Réévaluez vos priorités

Passez en revue les applications, les sites web et les activités en ligne que vous utilisez régulièrement. Identifiez ceux qui contribuent réellement à votre bien-être, à vos objectifs personnels ou professionnels. N’hésitez pas à vous défaire de celles qui ne vous apportent rien d’important. Le but ici est d’éliminer les distractions inutiles pour mieux concentrer votre temps et votre énergie sur ce qui compte vraiment.

En conclusion

En incorporant de nouvelles habitudes dans votre quotidien, vous améliorerez votre rapport avec la technologie. Réduire la lassitude technologique et améliorer votre bien-être général, repose avant tout sur vous et sur les résolutions personnelles que vous prendrez. Certes, certaines dispositions relèvent de votre milieu professionnel, mais hors du cadre, il ne tient qu’à vous de trouver l’équilibre.

Quand on est l’employeur, une façon de réduire la fatigue liée aux réunions virtuelles est de définir clairement les attentes et les procédures pour les employés. Par exemple, les employeurs devraient préciser les plages horaires réservées aux réunions (par exemple, éviter la pause du midi) et leur durée optimale (privilégier des réunions de 25 ou 50 minutes plutôt que de 30 ou 60 minutes). Ils devraient aussi s’assurer que les réunions ont un objectif clair, qu’elles impliquent uniquement les personnes concernées, qu’elles sont animées par un modérateur et qu’elles respectent un ordre du jour.

Enfin, les employeurs devraient offrir aux employés le matériel, la connexion et le soutien technique nécessaires pour participer efficacement aux réunions virtuelles. Le technostress est un problème physique et mental réel et récurrent, capable d’affecter tous les domaines de votre vie. Assurez-vous de ne pas en être une victime.